Alternance - Ça pousse chez les ingénieurs !

Doucement mais sûrement l’apprentissage, et plus largement l’alternance, se développent dans les écoles d’ingénieurs. Rencontre avec Christian Lerminiaux président UTT (Université de technologie de Troyes)

Alternance - Ça pousse chez les ingénieurs !

    Doucement mais sûrement l'apprentissage, et plus largement l'alternance, se développent dans les écoles d'ingénieurs. Si on est encore loin de la situation des écoles de commerce, les choses bougent et pratiquement toutes les écoles offrent ce dispositif. Rencontre avec Christian Lerminiaux, directeur de l'UTT (Université de technologie de Troyes) et président de la CDEFI (Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs).

    Que représentent l’alternance et l’apprentissage chez les ingénieurs aujourd’hui ?

    La part d’ingénieurs formés en alternance est de 15%. Le chiffre est en constante augmentation sur les cinq dernières années. Nous proposons exclusivement de l’apprentissage sur trois ans. Nous pouvons également proposer des contrats de professionnalisation en dernière année. Au total, sur les 208 formations d’ingénieurs, 180 proposent un dispositif d’apprentissage.

    L’apprentissage est-il naturel chez les ingénieurs ?

    Les stages représentent au moins un tiers de la scolarité. Nous avons donc toujours proposé une forme d’alternance. En revanche, ce qui est nouveau avec l’apprentissage, c’est le rythme de la scolarité : généralement six semaines en école, six semaines en entreprise. Si nous pouvons trouver des financements complémentaires, l’apprentissage se développera chez les ingénieurs dans les années à venir. D’autant que notre tissu industriel composé de PME/PMI est très intéressé. Les petites entreprises ont en effet du mal à trouver des ingénieurs. Avec l’apprentissage, elles peuvent fidéliser leurs futurs collaborateurs.

    Les apprentis ingénieurs sont-ils mieux formés et s’insèrent-ils bien ?

    Apprentis et élèves des filières traditionnelles disposent du même diplôme et les niveaux de sélection à l’entrée sont comparables. En matière d’insertion professionnelle, il n’y a pas d’écart significatif. En revanche, une vraie différence existe sur les débouchés. L’apprentissage oriente plus vers l’industrie que vers les services. Les ingénieurs en apprentissage sont bien souvent sur le terrain dans des fonctions de production.

    Propos recueillis par G.A.

    New.

    Preuve du mouvement engagé chez les ingénieurs, Télécom SudParis ouvre à la rentrée 2013 une formation par l’apprentissage ouverte aux titulaires de DUT ou de BTS. Soutenue par la région, cette filière est spécialisée sur les « réseaux ».

    Enquête.

    Selon une étude de la fédération IESF (Ingénieurs et scientifiques de France), les jeunes ingénieurs jugent que leur formation est de qualité, et qu’elle les prépare bien à la vie professionnelle. Ils s’estiment mieux formés à travailler dans un contexte international ainsi qu’à innover et entreprendre des recherches qu’auparavant. Ils se disent aussi davantage sensibilisés aux valeurs sociétales comme le développement durable.

    .

    Cet article est issu du

    Cahier spécial Etudiant : en mode alternance

    Paru au sein du journal Le Parisien / Aujourd'hui en France du 22 avril 2013

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    Montpellier Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Montpellier
    Edhec Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Roubaix cedex 1
    EDC Paris Business School
    Marketing / Communication
    Courbevoie