Concours d'écoles : dernière ligne droite pendant les vacances

Les vacances, quelles vacances ? Lycéens ou étudiants, ils sont des milliers à préparer les concours pendant les congés de février. Pendant les vacances les stages pour préparer les concours d’entrée aux grands écoles ne désemplissent pas.

Pendant les vacances, les cours continuent ! Les stages pour préparer les concours d’entrée aux grands écoles ne désemplissent pas. Ipesup-Prépasup Paris (Ve). Crédit photo : LP_Yann Foreix
Pendant les vacances, les cours continuent ! Les stages pour préparer les concours d’entrée aux grands écoles ne désemplissent pas. Ipesup-Prépasup Paris (Ve). Crédit photo : LP_Yann Foreix

    Pendant les vacances les stages pour préparer les concours d’entrée aux grands écoles ne désemplissent pas.

    Pour son premier jour de vacances, samedi matin, Baptiste s'est levé avant 8 heures, et il a filé en cours. Ce garçon de 18 ans, en terminale scientifique à Rouen (Seine-Maritime), suit pendant neuf jours d'affilée deux stages consécutifs, à Paris, dans les locaux d'Ipesup- Prépasup.

    Il prépare le concours Geipi-Polytech, une banque commune d'épreuves menant à des écoles d'ingénieurs post-bac. La semaine prochaine, encore en vacances, il passera ses journées... « à la bibli, pour préparer cette fois les oraux du bac, dans un mois ».

    Comme lui, ils sont des milliers, lycéens ou étudiants, à passer les congés de février penchés sur leurs cahiers.

    Le redouté concours de Sciences-po se déroule samedi et dimanche, pendant le seul week-end de vacances partagé par les trois zones. Les concours Acces et Sésame, pour les écoles de commerce post-bac, approchent aussi à grand pas, les 5 et 11 avril. Ensuite viennent les épreuves des étudiants de classes préparatoires, eux aussi en pleines révisions. A la bibliothèque Sainte-Geneviève (BSG), à côté du Panthéon (Paris Ve), les salles d'études ne désemplissent pas. « Il y a beaucoup plus de monde pendant les congés : en ce moment, on est complet dès 13 heures », constate le gardien de ce temple étudiant.

    Thomas, 18 ans, en première année de maths sup, bosse toute la journée, même s'il n'a aucun concours en vue cette année. Les exercices de physique, en classe prépa, sont une hygiène de vie qui ne souffre pas d'exception : il enchaîne les formules de midi à 20 heures.

    «C'est la dernière ligne droite»

    Mélodie, qui, pendant une pause, suçote une compote à boire place du Panthéon, est en deuxième année de prépa scientifique. Elle vise les concours de Polytechnique, Centrale et l'ENS, les plus difficiles du genre. De sa banlieue, à une heure de train du quartier Latin, elle vient chaque matin à 10 heures et travaille « par tranches de quarante-cinq minutes », jusqu'à point d'heure. « Chez moi, je partage ma chambre, je n'ai pas de bureau : je n'ai pas d'autre choix que d'aller en bibli », dit-elle. Fatiguée ? Elle balaye la question : « C'est la dernière ligne droite, il faut y aller. »

    C'est exactement l'idée d'Eric Duquesnoy, le directeur de Prépasup, l'une des plus anciennes boîtes à concours de la région parisienne. « Je ne suis pas du style à penser qu'il faille se détendre au ski trois jours pour arriver frais et dispo aux épreuves. Non, il faut bosser jusqu'au bout mais penser quand même à dormir et s'alimenter », prévient ce normalien, lui aussi passé dans la lessiveuse des concours élitistes.

    La peur monte

    Cette semaine, Ipesup-Prépasup a prévu tellement de stages qu'il a fallu louer des locaux en plus des salles de cours habituelles. Les tarifs de ces séances d'entraînement intensifs sont pourtant élevés : 500 € pour le programme « touche finale Sciences-po », 850 € pour la prépa au concours Sésame. Mais la demande est là. Dimanche dernier, six groupes d'élèves potassaient et, dans le hall, on n'entendait que le bruit sec de la craie dansant sur le tableau noir.

    Un peu planquée sous les escaliers, mâchonnant un sandwich tiré du sac, ce même dimanche, Amina, en terminale ES dans les Yvelines, déjeune avec un manuel d'histoire sous le nez. Elle passe Sciences-po dans quelques jours et la peur monte : « Cela fait deux ans que je me prépare à ce concours, je ne voudrais pas que ce soit pour rien. » Depuis la classe de 1re, elle suit un stage continu chaque samedi et, le dimanche, elle boucle ses devoirs pour le lycée. Un boulot monstre. Se sent-elle prête ? Sourire navré : « On n'est jamais prêt pour un concours. »

    Christel Brigaudeau

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