interview de Irénée CAROULLE, 26 ans, programmeur, graphique chez Ubisoft à Montpellier (Hérault).
«JE N'AI PAS EU besoin de postuler à une embauche : à la sortie de mon stage de fin d'étude, Ubisoft m'a demandé de rester. »
C'était en 2006 et Irénée Caroulle venait tout juste d'obtenir son diplôme d'ingénieur de l'Ecole nationale du jeu vidéo d'Angoulême (Charente), « la seule école publique, gratuite ».
Aujourd'hui programmeur graphique chez Ubisoft à Montpellier (Hérault), Irénée Caroulle assure que le secteur du jeu vidéo « va encore exploser. De nouvelles générations s'y mettent, la demande est très forte en nouveautés. Du coup, il y a de gros besoin en spécialistes ».
Des spécialistes de plus en plus... spécialisés : « Il y a les level-designers, les game-designers, les programmeurs moteur... Ça devient tellement pointu que les entreprises ont encore du mal à recruter... »
D'autant plus que la concurrence est rude : « De nouveaux studios de création ont ouvert à Lyon (Rhône), Montpellier, Lille (Nord), et surtout Paris. » « Pas besoin d'être une grosse tête » pour entrer dans ce milieu de passionnés, assure Irénée, titulaire d'un DUT d'informatique avant d'intégrer l'école d'Angoulême.
Mais s'il est « très satisfait » de ses conditions de travail, en revanche, s'agissant du salaire, « ça pourrait être mieux ». De niveau bac + 5 et embauché à 1 600 euros net en 2006, Irénée gagne actuellement 2 000 euros par mois, plus une prime d'intéressement. Pour faire carrière, un seul conseil : « Dans ce milieu, il ne faut pas hésiter à bouger ! »
DR
Article issu du journal "Le Parisien Economie" daté du 14/09/2009