Palmarès des lycées : Au lycée Elisa-Lemonnier (Paris XIIe ), les élèves sont choyés

Trente-trois établissements de la capitale sur 108 affichent 100 % de réussite au baccalauréat. Parmi eux, vingt-neuf sont privés. Dans le public, l’école Boulle truste le haut du classement.

Palmarès des lycées : Au lycée Elisa-Lemonnier (Paris XIIe ), les élèves sont choyés

    Trente-trois établissements de la capitale sur 108 affichent 100 % de réussite au baccalauréat. Parmi eux, vingt-neuf sont privés. Dans le public, l’école Boulle truste le haut du classement.

    Palmarès des Lycées à Paris

    Lycée Elisa-Lemonnier

    (XIIe), mercredi. la structure dirigée par Françoise Alfandari, s’est offert une remontée fulgurante de vingt places et pas seulement grâce à ses 89% de réussite au bac.

    Comment faire quand on est un lycée réputé plutôt moyen, rarement choisi en premier vœu ?

    Faire en sorte qu’une fois dedans, les élèves aient envie d’y rester. Qu’ils aient envie d’y réussir. C’est le défi relevé par les 130 professeurs d’Elisa-Lemonnier, un lycée général et technique de 1 300 élèves, spécialisé dans les métiers de la mode, de la coiffure et de l’esthétique. Entièrement rénové il y a quatre ans, c’est l’un des mieux équipés, des plus modernes, et sans doute des plus colorés et végétalisés de la capitale.

    De l’espace, un patio d’arbres, des pelouses et le numérique généralisé ne font pourtant pas tout. Ce qui marche à Elisa-Lemonnier, c’est « l’esprit de corps ». La « fidélisation » des profs et des élèves. « Comme nous restons un lycée assez peu demandé, notamment parce que les parents le trouvent éloigné, trop excentré, la réussite est notre challenge, et cela passe notamment par l’accueil que l’on réserve aux 2 de », insiste Françoise Alfandari, capitaine du navire pour la quatrième année. Les 2 de sont donc « chouchoutées », avec « des classes moins chargées ». « Nous avons par exemple quatre classes de 27 élèves au lieu de deux auparavant. » Idem en terminale Sciences et technologie de la gestion. Les classes n’excèdent pas 22 élèves. « C’est aussi grâce à cela que nous avons 88 % de réussite au bac STG », souligne la proviseur.

    De nombreux partenariats

    Alors certes, la filière générale ne propose pas le bac L et les lycéens n’ont pas d’autre choix que d’apprendre l’espagnol en deuxième langue, mais ici « on préfère offrir moins, mais offrir bien », sourit Françoise Alfandari. Les classes bénéficient de 4 heures d’accompagnement hebdomadaire en groupe, des ateliers sont mis en place. Autre atout : les partenariats. Avec le Japon et la Comédie-Française pour la section mode, ou encore le palais de la porte Dorée voisin. Et une innovation pédagogique, le bac sciences et techniques de laboratoire. Elisa-Lemonnier est l’un des quatre seuls lycées parisiens à proposer cette filière.

    A Paris : 33 lycées affichent 100% au Bac

    Trente-trois établissements de la capitale sur 108 affichent 100 % de réussite au baccalauréat. Parmi eux, vingt-neuf sont privés. Dans le public, l’école Boulle truste le haut du classement.

    PAS DE BOULEVERSEMENTS dans le palmarès des lycées parisiens établi d’après les résultats au bac. 2014 ne voit pas les derniers passer premiers et, dans le « top 10 », les établissements restent dans un mouchoir de poche. L’enseignement privé confirme aussi sa position dominante. Deux lycées privés, l’école active bilingue Manuel (XV e) et Saint-Louis-de-Gonzague (XVI e) prennent la tête des 108 établissements évalués par l’inspection académique. Le classement tient compte des résultats au bac mais aussi de la capacité des établissements à « suivre » les élèves, en les gardant de la seconde jusqu’au diplôme (lire ci-contre).

    Dans le public, quatre sites ont 100 % de réussite au bac

    C’est ce critère qui vaut à l’Institut de l’Alma, premier l’an dernier, une chute assez vertigineuse. Il se classe à la 18 e place, malgré son 100 % de réussite au bac. Une déconvenue pour ce lycée jugé comme une valeur sûre par les parents ? L’an dernier, l’établissement n’avait pas communiqué le taux de suivi d’où un classement un peu faussé. Sur les 33 lycées affichant 100 % de réussite, quatre seulement sont publics !

    Diversité des enseignements proposés (notamment en langues étrangères), petits effectifs — donc encadrement plus personnalisé —, voilà ce qui pousse à Paris les parents à inscrire leurs enfants dans le privé. Seules exceptions : les « institutions » séculaires de l’école laïque et publique. Toujours en tête de pont, ces références que sont Louis-le-Grand (V e) et Henri-IV (V e). Mais elles ont été rejointes et même dépassées l’an dernier par le lycée des métiers d’arts Boulle. L’établissement marque le pas car il garde tous ses élèves de la seconde à la terminale.

    Au-delà de ces 33 établissements, le jeu de chaises musicales reste infime, avec des sauts parfois prometteurs comme celui du lycée général et technique Elisa-Lemonnier (XII e), rehaussé d’une vingtaine de places (lire ci-dessus). Le peloton de queue évolue peu : le lycée autogéré, dans le XV e, montre qu’il est décidément en marge du système éducatif traditionnel, malgré sa progression de 4 % de réussite au bac.

    Élodie Soulié

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