Ils ont des cernes sous les yeux, les traits tirés et une grosse envie de dormir… Mais la satisfaction d’avoir créé des projets de site Web ou d’application totalement inédits. Une centaine d’étudiants en informatique et de passionnés ont bouclé, fin mars, le « hackathon » (la contraction de hacker et de marathon) dédié à la santé qui se tenait dans les locaux de l’école Polytech à Jussieu (V e).
Les participants à cette compétition, organisée par la firme pharmaceutique Novartis, avaient 48 heures pour imaginer, concevoir et encoder un programme destiné à améliorer la vie des patients atteints d’un diabète de type 2. Des diabétiques étaient d’ailleurs présents pour expliquer aux équipes en lice leurs attentes dans ce domaine.
« On planche sur un concept de distributeur de médicaments connecté, pour aider les patients à mieux suivre leur traitement », explique à mi-parcours, Thomas, 21 ans, venu concourir avec trois autres élèves de l'ESIEA d'Ivry (Val-de-Marne). « Un hackathon, c'est crevant, reconnaît-il. La nuit dernière j'ai dormi 2 heures sur un tapis de sol. Mais c'est excitant et très formateur ».
Les 3 meilleurs projets se partageront une prime de 10 000 € avant, pourquoi pas, de connaître un développement commercial. « Le principe d’un hackathon, c’est de sortir des circuits classiques de création. On y recherche avant tout la fraîcheur des idées », résume Nicolas Le Moullec, chef de projet digital chez Novartis.
B.H.