Eglise saint-pierre de vaise

L’église actuelle, placée sous le patronage de St Pierre aux liens, fut construite de 1843 à 1846, dans un style néo-roman, selon les plans de l’architecte Tony Desjardins. Sur la façade, s’ouvre un portail en plein cintre. Son tympan représente le Christ en gloire entouré des quatre évangélistes. Les voussures finement sculptées, les rinceaux du linteau, les pentures des portes et les minces colonnes qui les encadrent contribuent à faire de ce portail une véritable oeuvre d’art. Au dessus, les douze apôtres se tiennent avec solennité, comme autant de colonnes soutenant l’Église. Le linteau garde une trace bien visible du bombardement du 26 mai 1944. Le clocher est couvert de tuiles vernissées brunes et jaunes en damier qui rappellent les couvertures bourguignonnes. La nef allonge ses travées sous une voûte romane bien équilibrée, aux colonnes cylindriques surmontées de chapiteaux à décor végétal. Sur les murs de l’abside, au dessus des colonnes du déambulatoire, une longue peinture rappelle les mosaïques byzantines par ses ors et l’attitude un peu hiératique des personnages Au centre, le Christ ouvrant les bras dans un geste d’accueil et de paix, est accompagnés de deux anges. A gauche, les apôtres et de grands témoins de la foi (saint Marc, saint Etienne, saint Barnabé et saint Luc). A droite, après la Vierge et l’apôtre qui l’a recueillie chez lui, la descendance spirituelle de saint Jean dans laquelle l’Eglise de Lyon s’inscrit : saint Polycarpe, saint Pothin et les premiers martyrs de Lyon (sainte Blandine, saint Sanctus, saint Alexandre, etc) et enfin saint Irénée. Cette oeuvre est attribuée au peintre lyonnais Claudius Barriot. Le bombardement eut au moins une conséquence heureuse : les vitraux d’origine qui n’avaient aucun intérêt artistiques particulier, ont été remplacés, à l’initiative des Fils de la Charité, par des vitraux d’une qualité exceptionnelle. Œuvre d’un maître verrier fidésien, Monsieur Jean Coquet, ils honorent l’apôtre saint Pierre à qui l’église est dédiée. Dans la nef, on peut ainsi suivre tous les événements marquants de la vie de St Pierre, depuis sa vocation jusqu’à sa mort, tels que le Nouveau Testament les rapporte. Ces vitraux se distinguent par la force du dessin et la vivacité des couleurs.