Musée des Sciences Médicales et de la Santé

L'origine des collections anatomiques lyonnaises remonte à la fin du XVIIIe siècle. En 1789, en pleine tourmente révolutionnaire, 12 jeunes médecins lyonnais fondent la Société de Médecine de Lyon. Rapidement se constitue en son sein une remarquable collection de pièces, d'instruments et de livres anciens. En 1811 la société hérite des préparations anatomiques du cabinet que Marc-Antoine Petit (1766 – 1811) premier Chirurgien-Major de l'Hôtel-Dieu de Lyon, avait créé pour illustrer les cours d'anatomie et de chirurgie. Suite à une requête adressée à la Société de Médecine, toutes ces pièces intègrent le musée d'anatomie fondé en 1854 par Charles Richard de Nancy et de Jean-Charles-Eugène Foltz respectivement Directeur et Professeur d'anatomie à l'École Préparatoire de Médecine de Lyon. Les collections vont alors quitter le Palais Saint Pierre ou elles étaient conservées pour s'installer à l'Hôtel-Dieu. En 1877 elles sont transférées quai Claude Bernard, à l'institut d'anatomie de la faculté de médecine qui vient d'être crée et en 1930 elles intègrent le domaine Rockefeller. Le musée qui a du déménager en 2015 préserve l'esprit des cabinets anatomiques d'antan et constitue un conservatoire historique et un lieu de mémoire dédié à ceux qui ont fait la renommée de l'anatomie et de la chirurgie lyonnaise. Les anatomie naturalisée, pièces cadavériques disséquées et séchées selon une méthode inventée par H. Fragonard, les organes conservés en bocaux, les pièces squelettiques, les modèles en cire, offrent un panorama complet des structures normales du corps humain et des dérèglements occasionnés par la nature ou la maladie comme le rachitisme, la tuberculose ou les monstruosités. A cet ensemble viennent aussi s'ajouter un important droguier de pharmacie, des collections d'anatomie comparée, de parasitologie et plus généralement d'histoire naturelle médicale. Le musée conserve également des collections historiques remarquables : Celle rassemblée par Louis Léopold Ollier (1830-1900), créateur de la chirurgie ostéoarticulaire moderne, la collection constituée en 1896 par Étienne Destot, pionnier de la radiologie lyonnaise, la collection Lortet d'antiquités égyptiennes et moyen-orientales collectées par le premier Doyen de la faculté de médecine de Lyon, la collection Fabre d'embryologie et de tératologie et une partie de la collection de criminalistique de Lacassagne. Conçu à l'origine comme un outil pédagogique, le musée a conservé cette fonction, Il est aussi devenu au cours des années un lieu de recherche et de mémoire qui accueille de nombreux scientifiques français et étrangers.