Dans le cadre du Festival Paroles et Musiques
En 2013, la jeune Suzane débarquait à Paris de son Sud natal, le sac à dos rempli de choses à
prouver et de rêves à réaliser. Parmi eux : avoir son nom en lettres rouges à l’Olympia. Un premier
album certifié disque d’or, une Victoire de la musique de la Révélation scène en 2020, une
nomination pour le prix de l’Artiste féminine aux Victoires de la musique 2021 et 323 dates de
tournée plus tard, c’est chose faite. Grâce à Toï Toï, la « fille de classe moyenne » qui rêvait
« d’une vie grandiose » a réussi le pari de gagner le coeur du public. La preuve, cette année
encore, il a fait d’elle l’une des artistes les plus programmées en festivals. Mais après une
pandémie mondiale, un confinement et une accumulation de drames sociétaux qui sont venus
accentuer son besoin de liberté, Suzane avait plus que jamais besoin d’entrer dans son propre
film. Alors, puisque « tout le monde est le personnage de sa propre vie », elle a laissé tomber le
carré et la combinaison. Il lui aura fallu un an et demi pour révéler Océane. Comme si, finalement,
Suzane avait été une porte d’entrée vers celle qui avait pourtant toujours été là. Comme s’il lui
avait fallu en passer par là pour enfin tomber le masque. Et créer la surprise dans son propre
scénario. Dans « Caméo », elle a donc décidé d’explorer- les mots, les mélodies et les émotions,
mais surtout, de planter son décor. Porté par des titres forts- tantôt pop et entraînants, tantôt
acoustiques et mélodieux-, cet opus est donc le résultat le plus abouti de son cheminement.
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